À la découverte du Territoire Ressources, Arts et Culture Echirolles

Créé en mars 2021, Le TRACé dont l’acronyme signifie « Territoire Ressources, Arts et Culture Echirolles » réunit deux Musées et un Centre d’art en Isère : le musée Géo-Charles, le musée de la Viscose et le Centre du graphisme. Fruit de la volonté politique de la Ville d’Echirolles, ces trois lieux patrimoniaux sont mis en synergie au sein d’un projet artistique regroupant graphisme, art moderne et contemporain, patrimoine industriel et mémoire ouvrière.

La présente exposition intitulée Chile Carteles… Les murs parlent est constituée de 35 photographies témoignant du mouvement de contestation sociale démarré à Santiago du Chili le 18 octobre 2019.

La campagne pour le référendum pour ou contre le maintien de la constitution chilienne adoptée sous la dictature de Pinochet (1973-1990) en a été l’étincelle.

À partir de ce jour, Juan Francisco Rojas Henríquez, photographe et sa compagne Ellen Margot Rojas Fritz, professeur d’histoire et de géographie, sont descendus dans la rue manifester pour la dignité du pays, avec des millions de Chiliens. C’est à ce moment-là qu’ils ont assisté à l’explosion graphique et créative qui a commencé à envahir la ville de Santiago. Les murs ont commencé à parler pendant des périodes de temps limitées, à crier après 30 ans de promesses non tenues et d’injustices réduites au silence.

En observant et en lisant ces témoignages graphiques, ils ont décidé d’enregistrer cette expression artistique composée d’affiches, de fresques murales, de graffitis et d’autocollants réalisés par des centaines d’auteurs, dont beaucoup sont anonymes, et qui attestent de la violence des affrontements dans l’espace public. Témoins d’un événement historique, ils ont conservé par la photographie la mémoire de cette explosion graphique pour les générations futures.

En 6 mois plus de 4000 images ont été réalisées, toutes disponibles sur le compte Instagram “@chile_carteles“, où leurs auteurs respectifs sont mentionnés.

Aujourd’hui, ces œuvres n’existent plus sur les murs. Elles ont été abîmées, recouvertes par d’autres œuvres ou simplement effacées à la peinture par des inconnus envoyés par l’État.

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